Métropolitain
Ayant déjà voyagé dans les métropolitains parisiens, Ciaran pouvait difficilement clamer que les londoniens faisaient un travail beaucoup plus conséquent en ce qui concernait l’hygiène des stations et des trains en eux-mêmes. Qu’il soit à Londres ou Paris, Ciaran ne semblait faire aucune différence sur ce point.
Ciaran était irlandais. Les métros n’existaient guère à Omagh, le petit village où il avait grandi. Seuls les bus et les voitures étaient les moyens de transport dans la capitale du comté de Tyrone. Il se perdit plus d’une fois dans les réseaux underground de Londres lorsqu’il dût s’installer à Londres pour poursuivre des études d’art.
Son année à Paris n’avait pas été un désastre à proprement parler, il était simplement revenu las et désabusé. Car pour une raison inconnue, les français étaient tous des artistes dans l’âme et lui, le petit irlandais, était loin d’être à la hauteur du niveau français. Et pour dire, Ciaran venait de très loin par rapport aux autres étudiants qui rabaissaient ardemment le jeune homme pour son style particulier et trop spécial pour l’art chauvin français.
Cependant, l’irlandais ne se laissa jamais abattre et fut plutôt bien sollicité par certains de ses professeurs. Son art divisait très souvent le corps professoral. Une partie pensait qu’il n’allait pas assez loin, qu’il n’existait aucune profondeur dans son art, quant à l’autre partie, elle soutenait totalement Ciaran et lui permit d’apprendre bien plus qu’il ne l’aurait imaginé.
Après être revenu, il se promit de prendre les français avec des pincettes, ou plutôt, d’essayer de ne jamais mêler un français à son travail artistique.
La pluie tombait dru derrière les vitres du train, il entendait les semelles des chaussures des voyageurs couiner à chaque pas. Une odeur d’imprimerie humide attira son attention, elle émanait du journal qu’un homme, assis près de lui, déploya. En y prêtant une certaine attention, Ciaran s’aperçut que certains mots et certaines lettres s’étaient effacées avec la pluie.
Surpris, il dit :
– Monsieur, vous semblez lire un article qui n’a pas de fin. On ne voit plus rien.
– Oh, je laisse juste place à mon imagination, c’est bien plus drôle, non ? répondit l’inconnu d’un accent américain, en riant doucement, jetant un œil à Ciaran au dessus des verres de ses lunettes.
– Vous lisez le journal pour vous tenir au courant de l’actualité pourtant, insista Ciaran.
– Hum ? Oui, mais je n’ai pas vraiment le choix, alors pour aujourd’hui, mon imagination fera l’affaire.
Ciaran se tut immédiatement, prenant conscience de sa rudesse. Il s’excusa et admit qu’il avait totalement raison.
– Mon nom est Michael, vous êtes étudiant en art ?
Il pointa du doigt la pochette de format raisin qui accaparait deux places assises — le compartiment était quasiment vide.
– Oui, heu… je m’appelle Ciaran. Enchanté. Excusez mon impolitesse.
– Non, il n’y aucun mal ! Ah, s’écria-t-il en entendant le nom de sa station. Je dois descendre ici. A bientôt !
Et l’inconnu prénommé Michael venait de bondir hors du wagon.
Ciaran leva la tête, replaça correctement ses lunettes au dessus de son nez et s’aperçut qu’il avait raté sa station depuis un bon bout de temps déjà. Il se cogna contre la vitre près de lui et attendit le prochain arrêt pour faire demi-tour.
Il était en retard pour son premier cours de l’année.
*
La nuit fut bien longue mais le sommeil trop court au goût de Ciaran. Assis à sa place habituelle et son wagon préféré, il se laissa porter par les mouvements tortueux du train et ferma les yeux, le menton collé au torse, tout en gardant l’oreille attentive aux annonces des arrêts afin de ne pas oublier de descendre comme la dernière fois.
Il entendait les voyageurs s’agiter, se lever, s’asseoir, bouger, sortir, revenir.
Il sentait notamment les odeurs des personnes qui passaient et allaient près de lui. Leurs odeurs personnelles.
A Paris, ses horaires correspondaient à celles des bureaucrates qui prenaient le train en même temps que lui ; Alors qu’il était coincé entre deux très grands hommes, il avait pu sentir les odeurs corporelles de ceux-ci d’assez près.
L’affluence moins importante et un emploi du temps différent, Ciaran n’avait donc pas à subir la même horreur qu’à Paris.
Aujourd’hui, autre chose lui titilla les narines — non pas l’odeur des pancakes du café du coin qu’un des voyageurs avait emportée avec lui –, comme un parfum féminin imposant, fort et éminent. Contrairement à l’opinion générale, Ciaran adorait les odeurs fortes et agréables puisqu’il était incapable de sentir des odeurs fines.
Sa mère avait pour habitude de porter un parfum particulier qui ne correspondait pas avec son apparence mais son caractère. La mère de Ciaran s’appelait Mia ; d’apparence douce et généreuse, Mia était loin de cette image. Elle était en réalité très stricte et cachait derrière son sourire, une énergique et puissante personnalité. Ciaran avait même peur de sa propre génitrice.
Le souvenir d’un simple parfum lui donna l’impression que sa mère se trouvait à ses côtés alors qu’elle était partie en vacances sous le soleil deux jours plus tôt. Il garda les yeux clos pour faire perdurer la sensation.
– Je crois que vous avez raté votre arrêt, monsieur Ciaran.
Il ouvrit fébrilement les yeux et se tourna vers la vitre pour se rendre compte qu’il aurait dû descendre ici.
– Vous auriez dû me réveiller plus tôt, Monsieur Michael.
La femme assise près de Ciaran était partie, laissant une vague trace de son parfum. Toutefois, l’inconnu de l’autre jour était face à lui. Il souriait d’un air mutin, Ciaran crut presque qu’il était méchant.
– Je n’ai pas eu le temps de bien discuter avec vous la dernière fois, j’ai pensé plus amusant de ne pas vous réveiller de suite. Vous sembliez rêver de quelque chose d’agréable, ai-je tort ?
Ciaran ne répondit pas.
– Comment saviez-vous qu’il s’agissait de mon arrêt ? Nous nous sommes rencontrés il y a deux jours.
– Et bien, la seule université d’arts ayant pour nom Citronnier (comme le montre votre blazer) se trouve à cet endroit là.
Ciaran baissa les yeux sa veste d’un air déçu. Il s’attendait à mieux comme réponse.
– Et vous ?
– Moi ? Je suis forain. Je vous invite à me voir travailler.
– Que faites-vous ? Si vous me répondez que vous tenez un stand de tirs, je ne viendrai pas.
– A quelle réponse vous attendez-vous alors ? s’enquit Michael en levant un sourcil, un jeune sourire aux lèvres. Comme s’il venait de lire dans ses pensées, Ciaran s’esclaffa.
– Quelque chose comme trapéziste, dresseur de tigres, magicien, peut-être… clown ? se hasarda l’étudiant.
– Ah ah, rit l’homme, et bien, vous ne saurez qu’en venant au Cirque des Cloches.
– Je ne viendrai pas, répondit-il d’un ton catégorique. J’ai horreur des clowns, je risque d’en faire des cauchemars et les représenter un peu partout dans mes prochains travaux artistiques et je ne veux pas être influencé par des monstres.
– Mes clowns sont gentils, ne vous en faites pas !
Michael ébouriffa les cheveux déjà touffus de Ciaran avant de disparaître de son champ de vision dès que les portes du wagon s’ouvrirent.
L’étudiant attendit le terminus pour prendre le métro inverse et rentrer chez lui. Parler de clowns si tôt le matin présageait un mauvais jour.
Peu importait les clowns gentils, Ciaran avait arrêté de les croire drôles, doux et bienveillants depuis qu’il s’était violemment fait kidnapper par un cambrioleur, violeur et meurtrier déguisé en clown qui appâtait les jeunes enfants comme Ciaran à l’époque. Même dans sa contrée lointaine, Ciaran fut victime d’un tel crime.
Mia fut l’héroïne de Ciaran en arrivant à temps pour le sauver d’une éventuelle mort et renvoyer le clown dans un cirque aussi qualifié de prison où il en ferait probablement rire plus d’un.
Ciaran ne put dormir pendant deux nuits d’affilées jusqu’à que sa mère revienne de ses vacances.
Mia retrouva, en rentrant, son fils terrorisé de dix ans.
*
– Oh ! Cela faisait longtemps que je ne vous avais pas vu, j’ai cru que vous aviez eu peur de moi. Je m’excuse, j’aurais dû m’exprimer avec un peu plus de tact.
Ciaran hocha vaguement la tête et prit place devant le forain qui arborait une réelle mine déconfite, à la grande surprise de l’étudiant qui sut alors immédiatement que Michael était sincère. Ce dernier avait même posé ses lunettes et le journal qu’il lisait pour donner toute son attention au jeune homme.
– J’ai rencontré un clown dans ma vie, et ses intentions étaient différentes que celles de vos clowns.
Michael plissa légèrement les yeux.
– Il souhaitait me faire hurler de peur et pleurer de douleur, chuchotait Ciaran de sorte de n’être entendu que par Michael.
La perplexité de Michael se changeait petit à petit en horreur.
– Nous, forains, ne faisons pas partis de cette sorte. Mais je sais bien que cela n’effacera aucunement votre peine.
Michael était un homme élancé à la carrure svelte et musclée mais pas assez pour être trapéziste, déduisit Ciaran. Il surprenait ses interlocuteurs par ses yeux verts clairs éclatants et ses cheveux finement coiffés.
– Pourquoi être devenu forain ?
L’homme dodelina légèrement de la tête avant de répondre doucement :
– Je ne l’ai pas choisi. C’est le premier endroit dans lequel j’ai atterri quand j’ai fui l’endroit où je suis né et ai grandi.
– Fui ? demanda précipitamment Ciaran.
La voix et la tête de Michael se firent plus basses.
– L’hôpital psychiatrique ; là où ma mère avait été admise lorsqu’elle était encore enceinte de moi. Sans famille, sans nom. Il y avait un médecin qui avait un laboratoire et faisait des expériences inimaginables sur quelques cobayes, dont moi.
Michael était resté d’un stoïcisme implacable en décrivant avec brièveté l’enfance qu’il n’avait jamais eue.
Par curiosité, Ciaran eut une envie folle de lui poser des questions mais fut prestement arrêté dans son élan lorsque Michael parla d’une voix grave :
– Je dois y aller. A la prochaine fois, Monsieur Ciaran.
Cette fois-là, Ciaran se leva en même temps que Michael et le suivit jusqu’à la sortie de la station.
– A demain, dit Ciaran avant de se diriger vers l’arrêt du bus sans se retourner une seule fois vers l’inconnu du train.
*
– Où est-ce que vous allez comme ça tous les matins, Monsieur Michael ? demanda Ciaran, assis sur le banc de la station.
– Vous n’êtes pas en cours, Monsieur Ciaran ?… Vous semblez être mort de froid, constata l’homme en voyant l’étudiant emmitouflé dans ses propres vêtements.
– Vous m’attendiez ?
Ciaran haussa les épaules.
– Je suppose donc que vous êtes curieux comment je m’en suis échappé et devenu forain hein ? rit Michael en s’asseyant près de Ciaran.
La bouche de Ciaran était comme cousue, peut-être ses lèvres étaient trop gelées pour bouger.
– Et bien, sachez que je n’étais pas le seul cobaye là-bas, d’autres personnes de tout âge étaient présentes. Nous étions traités comme du bétail et l’équipe de cet homme se proclamant médecin étaient impitoyables. Sauf que ce dernier finit par faire une erreur qui lui fut fatale, à force de manipuler tout et n’importe quoi, nous nous sommes découvert de nouvelles capacités. Je devais avoir huit ans lorsque j’ai découvert que je pouvais manipuler certaines choses ; à force de jouer avec mon corps et mes cellules.
– Je me suis servi de cela pour libérer tout le monde et je me mis à courir, fuir pendant tellement longtemps et me suis retrouvé devant un village illuminé qui était le cirque des Cloches. Je suis resté de nombreuses heures à vagabonder entre les tentes et stands jusqu’à que le directeur remarque que j’étais seul.
– Après avoir réussi à expliquer ma situation avec mon pauvre vocabulaire, il m’avait pris sous son aile. Il m’a expliqué tout ce qu’il y avait à savoir sur le cirque et la vie en général… il est mort il y a quelque temps, cependant. Il est très regretté dans le monde forain. Mais je continue à sillonner le monde entier à sa place, je suis devenu un des plus grands magiciens du monde.
Le minutage fut parfait. Aussitôt, leur métro arriva devant eux.
Sans mot inutile, Ciaran et Michael s’assirent à leur place habituelle.
– Comptez-vous continuer à vivre dans ce monde fantastiquement sordide ?
– Salvateur, corrigea l’homme. Et pas plus sordide que ce laboratoire, cher monsieur Ciaran.
Il enchaîna rapidement après un haussement d’épaules nonchalant. Comme si cela ne le touchait aucunement — au contraire, Ciaran comprit que ce monde n’était pas si sordide comparé à ce qu’il avait vécu auparavant. Il regretta aussitôt ses paroles impulsives.
– Où allez-vous ainsi tous les matins ? répéta-t-il.
– Verser des pots de vins au maire afin qu’il me laisse utiliser ses terrains. Et parfois, nous discutons, prenons un verre…
– Malhonnête, en plus, lança-t-il.
– Ce sont les conditions à respecter, monsieur Ciaran. Vous êtes trop jeune pour comprendre, peut-être.
Malgré leur long voyage de l’Amérique pour tenter de conquérir l’Europe grâce à la magie du Cirque des Cloches, le jeune directeur se confrontait à de nombreux problèmes comme son installation dans certaines villes et pays qui voyaient les forains d’un mauvais œil à cause de leur sédentarité.
Ciaran se leva du siège.
– Ah ? Vous ne me racontez pas votre histoire à vous ?
– A très bientôt, monsieur Michael, s’en tint-il d’une légère inclination de la tête.
Cette fois-ci, ce fut Ciaran qui descendit plus tôt.
*
Malgré cette peur incontrôlable des clowns qui revenait très souvent le hanter, Ciaran apprit à ne plus se tourmenter et avait tenté pendant toutes ses années (pré-)pubères à se distraire de plusieurs façons. Ce fut de cette manière qu’il se découvrit une passion et un don inné pour l’art.
Il ne cherchait pas à se perfectionner ou faire mieux que la dernière fois, il ne faisait que ce qui lui passait par la tête afin de ne plus jamais penser à cette période de sa vie. Il réussit ainsi à enfouir ses souvenirs dans une de ces boîtes dans son cerveau qu’on ne souhaitait plus jamais rouvrir.
Dans les moments où il poussait le bouchon trop loin dans la distraction, Ciaran finissait par tomber en dépression et son esprit et sa santé mentale se firent molester par cette vieille histoire.
Depuis le jour où il rencontra cet homme appelé Michael, ses pensées se tournèrent vers cet homme mystérieux. Un homme à l’allure classe, stoïque et calme dont le passé était digne d’un roman policier et vivait à présent dans un monde imaginaire et coloré qu’il maintenait à la force de sa propre vie.
– Monsieur Michael, interpella Ciaran après s’être tu pendant plusieurs minutes en faisant abstraction de deux vieilles dames assises de l’autre côté du wagon dont les voix portaient jusqu’à ses oreilles.
– Êtes-vous un réel magicien ?
– Bien sûr.
– Seriez-vous capable de me faire oublier… cette haine… ? Cette angoisse et cette douleur abominable.
Michael sentit le flot de sentiments transparaître au travers des mots et du visage du jeune garçon. Il baissa la tête, navré.
– Vous en êtes incapable, n’est-ce pas ? s’enquit-il, larmoyant.
– Monsieur Ciaran, sachez qu’il n’existe qu’une seule issue pour vous faire oublier cette constante douleur. Malheureusement, si vous avez recours à cette issue, vous ne pourrez jamais savoir que cette douleur s’est estompée puisque vous ne serez définitivement plus de ce monde. C’est cette même douleur qui vous maintient en vie. Si vous ne sentez plus de douleur, vous n’êtes plus rien.
– Elle me ronge et me tue lentement, Monsieur Michael.
– Servez-vous de cela pour devenir plus fort, pour créer des anticorps contre cette maladie que vous appelez douleur. Prendre des cachets et d’autres bêtises similaires ne vous aideront pas à aller mieux. Cependant, je peux tenter de vous aider à vous faire du bien que du mal.
– Vous avez donc remarqué… susurra Ciaran.
– L’artiste est guidé par la douleur. Pour l’oublier, il plonge dans l’eau en sachant pertinemment qu’il peut se noyer à tout moment. Il puise cependant son art dans cette profondeur et cette immensité.
L’étudiant arbora une face indescriptible aux yeux de Michael. Il était tourmenté et désespéré. Et la seule chose qu’il puisse faire, était de le regarder pleurer en face de lui. Quelques personnes dans le wagon s’aperçurent des larmes de Ciaran. Aucun ne put entendre distinctement leur conversation.
– Je ne deviendrai jamais plus fort avec cette douleur lancinante, cria Ciaran dans un murmure étouffé.
Après cette dernière phrase, deux minutes passèrent. Puis Michael prit le jeune étudiant par le bras et ils sortirent hors du train.
– Monsieur Ciaran. Ce train va partir dans trente secondes maximum.
Et le train se remit en marche pour sa prochaine station. Michael tint fortement les bras du garçon de ses puissantes mains d’homme.
– Dans un peu moins de trois minutes, un nouveau métro va s’approcher sans s’arrêter ici.
– Vous avez trois minutes pour vous décider.
– Souhaitez-vous vivre ou mourir ?
– Je suis magicien, mais je ne peux pas vous garantir que vous survivrez.
– Si vous vivez, vous vous battrez contre votre douleur.
– Si vous mourrez, tout s’arrête en un instant. Plus rien n’existera.
– N’y a-t-il pas quelque chose qui vous retient ici en ce bas monde ?
– REFLECHISSEZ.
– Quelque chose qui soit plus forte que cette douleur ?
– Quelque chose qui vous fera très certainement oublier ces vieux souvenirs qui ne devraient qu’être de vagues souvenirs.
– Oubliez votre haine. La haine ne mène à rien.
– Cet homme en est venu à vous faire du mal peut-être parce qu’il souffrait du fond de son cœur et de son esprit.
– Vous ne saurez jamais. Mais quoiqu’il en soit, vous, vous vivez en ce moment même et êtes un artiste probablement hors du commun pour étudier dans cette académie.
– Allez-vous mourir pour un pauvre clown ? Allez-vous mourir parce qu’un magicien vous l’a dit de le faire ?
– Monsieur Ciaran. Je ne suis qu’un vieil homme à présent, mais mourir n’est pas la solution.
– Vous avez pourtant le choix.
– Maintenant.
Ses pensées affluaient dans son cerveau et la souffrance toujours imminente dans son corps, son cœur et son esprit, la seule chose qu’il pensa bien de faire : courir vers les rails.
Horrifié, Michael tendit les bras vers lui…
2011